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Faut-il exiger des lobbyistes une complète transparence sur les causes qu’ils défendent et sur le nom de leurs clients ? Le vent de l’histoire souffle dans ce sens et la tentation est forte de choisir ce cap.
Dans les professions de conseil, les coaches sont les plus nombreux mais les avocats et les lobbyistes sont les plus puissants car ils ont l’oreille de la direction et des administrateurs. De ce fait, le grand public insiste pour savoir exactement de quoi leur activité est faite mais bizarrement, seulement pour les lobbyistes. Les avocats auraient donc droit à un secret des affaires dont d’autres ne bénéficieraient plus ? Qu’est-ce qui permet ce traitement de faveur ? Les avocats, il est vrai, se parlent entre eux et à leurs clients alors que les lobbyistes parlent à des politiciens qui représentent des citoyens et, dans bien des cas, qui décident pour eux. C’est plus qu’une nuance, même si l’activité est la même : convaincre. Pour autant, l’écart de traitement est-il jusitifié. Schématiquement, on demande aux lobbyistes de dévoiler le nom de leurs clients pour que les personnes à qui ils s’adressent sachent immédiatement quels intérêts ils représentent. Au passage, relevons qu’en l’absence de toute règle, si un lobbyiste s’exprime sans qu’on remarque les intérêts qu’il représente, c’est un bien piètre lobbyiste… La règle qu’on tend à imposer au Parlement est un registre regroupant tous les lobbyistes accrédités à entrer dans le Palais Fédéral. A l’heure actuelle, les deux badges d’accès donnés à chaque parlementaire ne suffisent plus à la demande et ne désignent pas assez la fonction. On peut donner un badge à son épouse comme à son assistant parlementaire qui, eux, ne sont pas des lobbyistes. Est-il donc si honteux de chercher à forger l’opinion avec des arguments plutôt qu’avec des doctrines de parti ? Peut-être pas, mais le temps est passé où ces échanges pouvaient se faire tranquillement, à l’abri de salons feutrés. Les citoyens veulent tout savoir des discussions politiques, au moment même où elles ont lieu et si possible avant. Probablement est-ce ce besoin de simultanéité qui est plus astreignant - et son contrôle plus coûteux - pour la démocratie que les exigences de transparence. |
AuteurAlexis Barbey est Fondateur de CAP -Conseil en Affaires Publiques et propriétaire de ce site Archives
Avril 2019
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